Vérification
sur place, le "corpus delicti" s'y trouve à nouveau (voir la photo ci-dessous). Mais comme en droit le
vol est un "délit continu", il reste punissable,
contrairement au délit instantané...
Néanmoins, il pourrait être requalifié en "emprunt non autorisé". Comme j'ai été soupçonné de complicité avec le "larcineur", je suis heureux de voir la photo complète qui me dégage de l'affaire. Néanmoins, il se peut que comme guide, j'aie été distrait par un complice pendant l'exécution de ce délit...
Ndlr : Comme vous le remarquerez aisément, tout le monde sur cette photo fait semblant de s'intéresser à autre chose, qui à sa bicyclette, qui à son texte, qui à la photographe (et on le comprend !), permettant ainsi à l'accusé d'agir à l'insu de tous. Même le joggeur à gauche poursuit sa route sans se retourner.
Infos
historiques : ces sculptures se trouvaient à Tervueren (Forêt de
Soignes) dans le château du Gouverneur Charles de Lorraine et ont
été amenées lors de la création du Parc de Bruxelles vers 1780.
Il s'agit d'un HERMÈS, comme ceux qui se trouvaient en Grèce, ou le
Dieu guidait les voyageurs en indiquant la direction d'Athènes
(voyez l'orientation des orteils et le regard divin).
Il
est piquant de constater que dans les bas-fonds historiques du Parc,
se trouve un buste du Tzar Pierre le Grand, qui visita les
lieux. Offert par un noble russe vers 1850, il fut volé il y a
quelques années... pour se retrouver après quelques semaines sur
le bureau du Bourgmestre de Bruxelles, avec une lettre ! Un
Spetchinsky, descendant d'un russe blanc émigré après la
Révolution l'avait emprunté, car selon lui, la place qu'occupait le
Tzar était indigne : au fond d'un trou et regardant un mur. La
solution fut de replacer le buste en lui imposant un demi-tour : il pouvait
contempler l'hémicycle de verdure, et les passants pouvaient le
saluer !
Dorénavant on pourra raconter le vol
d'Hermès, mais jusqu'à présent il n'y a pas d'explication à cet
acte oulipien.
Voici les opinions d'autres membres éminents de Bruxelles, ma belle :
Michèle Minne :
Je
me disais bien que le pseudo Rapollot cachait quelque enjeu suspect…
Vlà que le maître des sonnets de sonnettes se prend pour Picasso au
Louvre (célèbre fait d’arme du maître du cubisme). On avait bien vu que
ce Rapilly essayait de se faire passer pour Jarry, mais là il exagère
franchement.
Enfin
à force de se cacher derrière des pseudos (lipogramme oblige), peut-être
se prend-il pour Pessoa. Au fait, êtes-vous certain que ce coquin de
Lillois n’est pas passé par la Place Flagey décapitant le héros de la
littérature portugaise ?
Ndlr : Récemment, à la place Flagey, la statue de Fernando Pessoa est tombée de son socle. Cela est dû à un orage (dit-on). L'intéressé a cependant été entrevu à cet endroit la veille de son départ...
Olivier Salon :
Cette silhouette me dit aussi quelque chose.
Et puis ce fameux sac-à-dos, que je crois avoir déjà vu quelque part ! De marque converse...
Un homme capable donc de faire une conversion à bicyclette.
Il n'y en a pas tant que ça.
J'y réfléchis, mets mes meilleurs limiers pour limer l'affaire.
Myriam Le Roux :
Myriam Le Roux :
La casquette rit
La statuette évanouie
Oh ! Français maudit !!!
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