mardi 17 juillet 2012

Zazie z'a Bruxelles


Déjà le projet d'art-elier d'écrivure commençait bien comme Zazie z'aurait dit :
« Merdre alors ! Me faire ça t'a moi ! Z'étaient en grève, trop polis pour z'être honnêtes, Ces-trop-polis-teints !
Métro-politain. Mon cul ! »
Cauz' à un accident de la vie dans la circulation des z'auto-pas-mobiles.
Fallait donc se taper tout z'à pattes, moi qui suis plutôt rouleur z'à côté des mécaniques.
Z'avaient commencé par barder de fer la station « Lézard-l'oie ».
Z'en plus, le temps s'était mis z'à la pluie.
« Métro, météo, mon cul» dirait Zazie.
The parlement brillait d'absences, des minist' en vacances,
laissant là les compromis z'à la Belge, que le monde entier nous z'envie.
Z'à la rue Royale les zendarmes z'avaient sorti les cheveux qui frizent.
Ces bêtes qui piquent dont les Fritz avaient lancé la mode lorsqu'ils avaient choisi de venir en villégiature chez nous en 14 et en 40.
Ces bébêtes importées d'Alleumagne qui comme leurs gentils toutous donnent froid dans le dos et chaud z'au coeur des gendarmes (ceux qui en ont...C'est assez rare mais ça z'existe à ce qu'il paraît...)
Mais ceci est un autre début de débat.

C'est t'alors que Tonton z'Henry voyant nos z'hésitations nous a dit « Descendez par la rue Fossé t'aux loups ».
Alors z'on a pas eu peur et z'on y est allé, de ce pas.
Mais z'au fossé là, point de loups ! Ceux de la finance ayant déja mangé tout l'été, sont partis t'ailleurs (en Grèce ?) festoyer.
On passe à De Brouckère.
Mais qu'on-t-il fait de ta mouquère ?
Celle qui z'au milieu d'la place,
D'un zizi-gantesque ornait l'espace ?
Qui de ses multiples jets , fécondait l'air-spicace.
« Fontaine Mon cul »...
On s'débine pas on va vers la rue du Canal mais z'il est t'asek car à part ce qui tombe du ciel on y voit aussi peu d'eau que dans le pastis de mon tonton de Tarascon.
J'en étais là de mes réflexions, que Tonton z'Henry, lui, fait mine de découvrir par zazard sur le trottoir…Une copine: Denise.
Zazie aurait dit : "qu'y avait surement anguille sous cloche entre ces 2 là".
Mais bon, on l'adopte comme notre tantine à tous, et comme elle n'a rien de mieux z'a faire, nous z'emmène sur les pas de sa d'jeunesse.
Mais z'arrivé place Sainte Catherine, Lafontaine nous voilà !
Aurait dit un grand poéticien, qui t'à Bruxelles ne vint point,
Mais z'à Paris...Oh que oui.
C'est sans doute pour combler cette absence qu' Duras, (la Marguerite);
« Tu rases mon c... » aurait dit Zazie;
Marguerite, z'étais aussi venue s'échouer là-sse,
entre « Bronx, calices et tristes bégonias.
Pôvre Margriet, elle qui m'avait fait aimer les silences entre l'Hiroshima de l'amour des mots.
Les valses lentes et les moiteurs z'indiennes.
La marine voguant de Gibraltar à Willebroeck.
Les chevauchées fantastiques de Tarquinia à Uccle-Calvoet.
Puis fatigué avec son amant ré-édité...
Elle qui aimait pacifique, finir entre le Marché aux porcs et le square des Blindés...
« Blindé mon cul » dirait qui vous savez.
Margriet t'es vraiment pas gâtée.
Z'avoir une place, là z'où l'amour n'est que glace.
Mais bonze z'on file, le train z'à Denise, là z'où le tram 9 faisait Tchac-tchac, devant le funèbre marchand 'pompes qu 'elle nous dit.
Z'épuis z'on passe devant le Ptit Chapeau là z'où les z'hommes z'à képis faizaient défiler les jeûnots mûrs pour la Patrie, la prochaine boucherie, mondiale ou nationale.
Et comme ils sont glands, et kc'est pas leurs enfants,
z'ont jamais peur de faire les choses en grand.
On franchit enfin notre Rubicong, comme dit mon Tonton Tartare de Tarascong.
Et nous voilà z'à Molenbeek.
L'impasse de l'avenir à disparu ! y-a-t-i quelqu'un qui l'ait vu ?
« L'avenir tonton, mon cul. »
Ne reste que les traces, des pavés défoncés, comme les jeunes du quartier.
Nous voilà z'à La Mecque du couscous et du loukoum,
et j'vous parl'pas du baklava, car c'est pas par là.
Je me traînais de portes en porches, regardant, z'où commencèrent coopératives ouvrières, usines et cinamas,
Maintenant on ne trouve plus que babouches et burquas.
Mais Molenbeek cette Venise, un peu folle,
pour chavirer les coeurs, a d'autres gondoles,

J'allais de plus en plus mouillé, car la pluie continuait à tomber suivant Denise,
Qui en souvenirs déroulait son enfance exquise.
Et j' me posais t'une question:
Croisant tous ces z'hommes nés la moustache à la main,
N'ont-ils dû de leur mère chatouiller le sein ?

Mais je m'écarte je m'envole
Je ne sais où mes mots camisolent.

Cet atelier avait 2 temps
L'oulipo remplaçait Barthes
Déja « Le moules-frites à Léon » perçait sous Richard Marthe.
Les héritiers de Botul, déja , par maints émois
offraient z'aux lecteurs rires et fracas.

Il pleut il fait froid triste kasbah.

Plus l'temps d'écrire.
Quant au métro,
je n'en dirai pas trop,
Zazie qu'un gros mot.
Alors stop j'arrête.
Je ferme le stylo

Daniel
Z'oulipo, Jour 1 10 Avril 2012 version 18 – 20 juin 2012