mardi 8 mai 2012

Marcottages

Le taggeur,d'une écriture opu /lente à na/ geoires roses et pâles, se
m / eut dans le dr / ôle de monde urbain.Il bombe et col/
/le et mâch/ onne les murs d/
ans l'ombr/ e des cours et des tours.Dans/
quel idéal a  / territ-il dans/
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lente à na
eut dans le dr
le et mâch
ans l'ombr
quel idéal a
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Mar


Marcottage

Bruxelles dénudée, insolente à narguer :
C'est que ce matin brun pleut dans le drap du ciel
Si je me sens fébrile et mâche les idées
C'est que je me crois vraie dans l'ombre de la belle
Quel idéal a-t-on, quel espoir affolé
Magie tranchant le soir, d'ici on voit Ixelles
Joie de cette élégance et de sa dignité
Baluchon éphémère, énorme passerelle
A nous deux les passages, souterrains démasqués
Ta personnalité, comme jamais s'en mêle
Nuages crus et clairs, tels des envies brisées
Nos émerveillements sortent en ritournelle
Vois, mes yeux sont nouveaux, comme tout juste nés
Pour que nous surprenions toutes les étincelles,
Tous les pas des badauds, malgré le ciel inquiet,
Tous les lieux mis en rang, au bout de tes ruelles...
S'inscrire dans la ville, expérience entamée,
Mon âme vagabonde, incroyable marelle,
Bruxelles dénudée, insolente à trembler.

Amélie

 
Descente lente à Narcoville
Il pleut dans le drugstore
On râle et mâchouille un joint
On reste dans l'ombre avec son désespoir
On se demande quel idéal a ce tagueur
Errant le soir, de rue en rue.

Élisabeth

*

Le tagueur, d'une écriture opulente de nageoires roses
Se meut dans le drôle de monde urbain
Et bombe et colle et mâchonne les murs
Dans l’ombre des cours et des tours.
Dans quel idéal atterrit-il
Dansant, le soir, dans le lit de la ville ?

Mar
*

Marcottages
(d'après un poème d'Emile Verhaeren in Les villes tentaculaires)

Bruxelles est lente à narrer car
il pleut dans le droit chemin
Grisaille et mâchicoulis
Tous les ans l'ombrelle des kiosques
Sans savoir quel idéal atteindre
Joue perdant, le soir, des mois de printemps
Marie-Hélène

*

Elle est si lente à naître, l'image de cette ville
Pendant trois jours de pluie, elle se meut dans le drame
Réunis, optimistes, on parle et mâche mille
Mot entendus et lus, sans l'ombre d'une rame
La STIB toujours en panne, quel idéal avoir ?
Ébauchant le soir des vers plus alléchants


Marie-Hélène
 

Une aventure lente à narrer
Lentement il se meut dans le droit boulevard
Lentement il somnole et mâchonne dents serrées
Un chou de Bruxelles dans l'ombre de la gare
Lentement il s'interroge : quel idéal a pu à souhait
Des jours durant, le soir, de sa vie, le faire stagner
Et revient la souvenance de sa
première énorme mégère
De ses sempiternels commérages, sous l'effet des trappistes fermentées
A sa vénalité comme jamais exprimée
Avait-elle les yeux bleus et clairs, tels les premiers jours
Quand sans crainte des éléments sortent
Vaches chevaux veaux et cochons
Quand dans toutes les fêtes de village
Elle captait l'oeil des badauds malgré la fureur du père qui hurlait
Qu'il y aurait du sang au bout de l'histoire
Et que toute la ville
serait submergé par l'onde de sa colère
Je dois dire que malgré l'assistance
que maintenant son ordonnance
est la moisissure du moment
Quelles horreurs ! Quel ornement !
La délivrance de ses bontés serre le cœur
et absorbe la bourse
Et si l'autre souffre de l'un
Son délassement amorphe ou ses désirs ardents l'illuminent
comme une vierge décente, et son cri s'entend loin de la ville
Et si certains veulent ses feux éteints
C 'est en ne fantasmant qu'aux plaisirs lointains.


Philippe


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