Le taggeur,d'une écriture opu /lente à na/ geoires roses et pâles, se
m / eut dans le dr / ôle de monde urbain.Il bombe et col/
/le et mâch/ onne les murs d/
ans l'ombr/ e des cours et des tours.Dans/
quel idéal a / territ-il dans/
ant ,e soir ,d/dans le lit de la ville
lente à na
eut dans le dr
le et mâch
ans l'ombr
quel idéal a
ant ,le soir,d
m / eut dans le dr / ôle de monde urbain.Il bombe et col/
/le et mâch/ onne les murs d/
ans l'ombr/ e des cours et des tours.Dans/
quel idéal a / territ-il dans/
ant ,e soir ,d/dans le lit de la ville
lente à na
eut dans le dr
le et mâch
ans l'ombr
quel idéal a
ant ,le soir,d
Mar
Marcottage
Bruxelles
dénudée, insolente à narguer :
C'est
que ce matin brun pleut dans le drap du ciel
Si
je me sens fébrile et mâche les idées
C'est
que je me crois vraie dans l'ombre de la belle
Quel
idéal a-t-on, quel espoir affolé
Magie
tranchant le soir, d'ici on voit Ixelles
Joie
de cette élégance et de sa dignité
Baluchon
éphémère, énorme passerelle
A
nous deux les passages, souterrains démasqués
Ta
personnalité, comme jamais s'en mêle
Nuages
crus et clairs, tels des envies brisées
Nos
émerveillements sortent en ritournelle
Vois,
mes yeux sont nouveaux, comme tout juste nés
Pour
que nous surprenions toutes les étincelles,
Tous
les pas des badauds, malgré le ciel inquiet,
Tous
les lieux mis en rang, au bout de tes ruelles...
S'inscrire
dans la ville, expérience entamée,
Mon
âme vagabonde, incroyable marelle,
Bruxelles
dénudée, insolente à trembler.
Amélie
Descente
lente à Narcoville
Il
pleut dans le drugstore
On
râle et mâchouille un joint
On
reste dans l'ombre avec son désespoir
On
se demande quel idéal a ce tagueur
Errant
le soir, de rue en rue.
Élisabeth
*
Le
tagueur, d'une écriture opulente de nageoires roses
Se
meut dans le drôle de monde urbain
Et
bombe et colle et mâchonne les murs
Dans
l’ombre des cours et des tours.
Dans
quel idéal atterrit-il
Dansant,
le soir, dans le lit de la ville ?
Mar
*
Marcottages
(d'après un poème
d'Emile Verhaeren in Les villes tentaculaires)
Bruxelles
est lente à narrer car
il
pleut dans le droit chemin
Grisaille
et mâchicoulis
Tous
les ans l'ombrelle des kiosques
Sans
savoir quel idéal atteindre
Joue
perdant, le soir, des mois de printemps
Marie-Hélène
*
Elle
est si lente à naître, l'image de cette ville
Pendant
trois jours de pluie, elle se meut dans le drame
Réunis,
optimistes, on parle et mâche mille
Mot
entendus et lus, sans l'ombre d'une rame
La
STIB toujours en panne, quel idéal avoir ?
Ébauchant
le soir des vers plus alléchants
Marie-Hélène
Une aventure lente à
narrer
Lentement il se meut
dans le droit boulevard
Lentement il somnole et
mâchonne dents serrées
Un chou de Bruxelles dans
l'ombre de la gare
Lentement il s'interroge :
quel idéal a pu à souhait
Des jours durant, le
soir, de sa vie, le faire stagner
Et revient la souvenance
de sa
première énorme
mégère
De ses sempiternels
commérages, sous l'effet des trappistes fermentées
A sa vénalité comme
jamais exprimée
Avait-elle les yeux bleus
et clairs, tels les premiers jours
Quand sans crainte des
éléments sortent
Vaches chevaux veaux et
cochons
Quand dans toutes les
fêtes de village
Elle captait l'oeil des
badauds malgré la fureur du père qui hurlait
Qu'il y aurait du sang
au bout de l'histoire
Et que toute la ville
serait submergé par
l'onde de sa colère
Je dois dire que malgré
l'assistance
que maintenant son
ordonnance
est la moisissure du
moment
Quelles horreurs !
Quel ornement !
La délivrance de ses
bontés serre le cœur
et absorbe la
bourse
Et si l'autre souffre
de l'un
Son délassement amorphe
ou ses désirs ardents l'illuminent
comme une vierge décente,
et son cri s'entend loin de la ville
Et si certains veulent
ses feux éteints
C 'est en ne
fantasmant qu'aux plaisirs lointains.
Philippe
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