mercredi 25 avril 2012

Sonnets de pluie

 
Sonnet monorime avec allusion à la pluie si possible dans chaque vers

Sonnet que la pluie*

C’était un jour de pluie dans les rues de Bruxelles.
Loin des embruns marins, c’était une eau sans sel.
Nous pataugions ainsi courant Schaerbeek le Bel,
Tout joyeux, ruisselants, dansante ribambelle.

Les picotis mouillés sur le sol gras martèlent
Tout soudain un air gai qui jazzotte à l’ouïe tel
Un orage de sons vibrant comme un appel :
« Évite donc la flaque ou tu prends une pelle ! »

Ah ! L’averse redouble et le froid est mortel !
Le pavé se déchausse ! Ah, le perfide ciel,
La drache, la damnée, qui nous rince en vaisselle !

Rentons dans ce café, buvons un lait au miel,
Un Orval, une Kriek, grignotons un bretzel.
Que d’eau ! Que d’eau ! Que d’eau à Bruxelles ruisselle !

*Olivier Salon


Détours humides
 
Méandres des trottoirs, vers les chantiers perdus
Déambuler mouillé, à grands pas dans la rue,
Pavés irréguliers colorant l'avenue
Où d'arrogants frontons veillent les malotrus.

Rêver de raccourcis, et tracer impromptu
Humides mes baskets, mais ai-je la berlue ?
Un immense vase vert, pourquoi n'avoir rien vu
La grande fenêtre où crie l'enfant joufflu ?

Bris des tractopelles, ma marche interrompue
Dépose du goudron quand sous la pluie une grue
Amorce sa rotation, circuit hurluberlu.

Faut-il passer tout près des maisons biscornues
Faut-il les éviter et guetter la venue
D'un bus qui passerait, oh veine de cocu !

Camille

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