Sonnet monorime avec allusion à la pluie si possible dans chaque vers
Sonnet
que la pluie*
C’était
un jour de pluie dans les rues de Bruxelles.
Loin des
embruns marins, c’était une eau sans sel.
Nous
pataugions ainsi courant Schaerbeek le Bel,
Tout
joyeux, ruisselants, dansante ribambelle.
Les picotis
mouillés sur le sol gras martèlent
Tout
soudain un air gai qui jazzotte à l’ouïe tel
Un orage de
sons vibrant comme un appel :
« Évite
donc la flaque ou tu prends une pelle ! »
Ah !
L’averse redouble et le froid est mortel !
Le pavé se
déchausse ! Ah, le perfide ciel,
La drache,
la damnée, qui nous rince en vaisselle !
Rentons
dans ce café, buvons un lait au miel,
Un Orval,
une Kriek, grignotons un bretzel.
Que d’eau !
Que d’eau ! Que d’eau à Bruxelles ruisselle !
*Olivier
Salon
Détours humides
Méandres des trottoirs, vers les
chantiers perdus
Déambuler mouillé, à grands pas
dans la rue,
Pavés irréguliers colorant
l'avenue
Où d'arrogants frontons veillent
les malotrus.
Rêver de raccourcis, et tracer
impromptu
Humides mes baskets, mais ai-je la
berlue ?
Un immense vase vert, pourquoi
n'avoir rien vu
La grande fenêtre où crie
l'enfant joufflu ?
Bris des tractopelles, ma marche
interrompue
Dépose du goudron quand sous la
pluie une grue
Amorce sa rotation, circuit
hurluberlu.
Faut-il passer tout près des
maisons biscornues
Faut-il les éviter et guetter la
venue
D'un bus qui passerait, oh veine de
cocu !
Camille
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