N/S : texte
collectif
A et B fixent une
image mentale
A écrit d’abord
les 4 lignes impaires, relatives à son image
B complète les
lignes paires en pensant à son image.
Murs
étroits inquiétants
Qui
enserrent le Saint cher aux enfants
La
crasse
Oubliée
du marché déserté
Les
senteurs du passé
Réveillées
sous le clocher
Au
milieu des pavés
Inondés.
Murs
staliniens tristes
La
Grand Place est en contrebas
Jardin
altruiste
Vue
sur l’Hôtel de Ville
Rideau
de nuages
Marché
grouillant
Parterres
sur ciel vif
Tapis
de fleurs estival
Élisabeth
*
Le
ciel s'acharne sur ma tête
Le
bitume sous mes deux pieds fond
Juste
devant, chute bruyante. Qui m'attaque ? De quel donjon ?
Touchée
au cœur je m'abrite à cette porte couleur rouge sang.
À dextre la pluie me transperce
Pas
courageuse, je bats retraite
Guerrière
battue, je me morfonds.
Viviane
*
Un
grand vide et des toiles blanches me donnent froid dans le dos.
En
face, l’arbre solitaire est encore dénudé,
Ses
racines luttent avec les pavés.
Le
ciel est abondant.
Les
fourmis s’entassent d’un côté,
Elles
ruissellent de l’autre.
Je
tiens mon parapluie vert grand ouvert.
Danièle
*
Je
lève les yeux, mon parapluie – jaune et gris
À mes pieds, passage clouté – gris et gris
Devant
moi un boulanger – artisan
Et
derrière un commerçant – certainement
À ma gauche des magasins
À ma droite des magasins
Sous
la pluie, dans la cité, je m'sens bien.
Rina
N/S
Lumière gris souris
au-dessus
et jaune au fond
une découpe brouille le
regard
poésie étrangère ?
Pléiade ?
Le démultiplie, et
l'égare
jusqu'au bas des rayons
mise en abîme
la France en Belgique,
elle-même au Japon.
Nicole / Amélie
*
N/S
Les couteaux brillent
comme les écailles
les lames sont
tranchantes
et les idées tranchées
l'envie de tuer est
proche
muets comme des carpes
les manches sont en
ivoire
et les poissons n'ont pas
de mémoire.
Mar / Amélie
N/S
Galerie marchande
Saint Géry commerce les indulgences
Verre assombri des vitres
À la bouteille, Saint Michel vend son
corps
Son dallage monochrome
Se noient dans le lambic les trois
gentilshommes
Vide somnolent
Estaminet divin
N/S
Le Roi d’Espagne
Rempart bétonné de l’ordre
bureaucratique
Les maraîchers installent leur étal
Chapelle encastrée par la grâce de sa
majesté
L’empereur entre en ville
À cheval sur une pointe ogivale
Le ciel s’assombrit
Des médailles en pagaille et des
livres précieux pleuvent
Michèle
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