samedi 28 avril 2012

N/S

 
N/S : texte collectif
A et B fixent une image mentale
A écrit d’abord les 4 lignes impaires, relatives à son image
B complète les lignes paires en pensant à son image.

Murs étroits inquiétants
Qui enserrent le Saint cher aux enfants
La crasse
Oubliée du marché déserté
Les senteurs du passé
Réveillées sous le clocher
Au milieu des pavés
Inondés.


Murs staliniens tristes
La Grand Place est en contrebas
Jardin altruiste
Vue sur l’Hôtel de Ville
Rideau de nuages
Marché grouillant
Parterres sur ciel vif
Tapis de fleurs estival

Élisabeth

*

Le ciel s'acharne sur ma tête
Le bitume sous mes deux pieds fond
Juste devant, chute bruyante. Qui m'attaque ? De quel donjon ?
Touchée au cœur je m'abrite à cette porte couleur rouge sang.
À dextre la pluie me transperce
Pas courageuse, je bats retraite
Guerrière battue, je me morfonds.

Viviane

*

Un grand vide et des toiles blanches me donnent froid dans le dos.
En face, l’arbre solitaire est encore dénudé,
Ses racines luttent avec les pavés.
Le ciel est abondant.
Les fourmis s’entassent d’un côté,
Elles ruissellent de l’autre.
Je tiens mon parapluie vert grand ouvert.

Danièle

*

Je lève les yeux, mon parapluie – jaune et gris
À mes pieds, passage clouté – gris et gris
Devant moi un boulanger – artisan
Et derrière un commerçant – certainement
À ma gauche des magasins
À ma droite des magasins
Sous la pluie, dans la cité, je m'sens bien.

Rina

N/S

Lumière gris souris au-dessus
et jaune au fond
une découpe brouille le regard
poésie étrangère ? Pléiade ?
Le démultiplie, et l'égare
jusqu'au bas des rayons
mise en abîme
la France en Belgique, elle-même au Japon.

Nicole / Amélie

*
N/S

Les couteaux brillent
comme les écailles
les lames sont tranchantes
et les idées tranchées
l'envie de tuer est proche
muets comme des carpes
les manches sont en ivoire
et les poissons n'ont pas de mémoire.

Mar / Amélie

 
N/S
Galerie marchande
Saint Géry commerce les indulgences
Verre assombri des vitres
À la bouteille, Saint Michel vend son corps
Son dallage monochrome
Se noient dans le lambic les trois gentilshommes
Vide somnolent
Estaminet divin

N/S
Le Roi d’Espagne
Rempart bétonné de l’ordre bureaucratique
Les maraîchers installent leur étal
Chapelle encastrée par la grâce de sa majesté
L’empereur entre en ville
À cheval sur une pointe ogivale
Le ciel s’assombrit
Des médailles en pagaille et des livres précieux pleuvent

                                                                                       Michèle



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